Actualités Mai-Juin 2011

Luna premier robot personnel, est en orbite

Luna est le premier robot personnel au monde, à un prix abordable pour le grand public.

RoboDynamics a annoncé la sortie de Luna, premier robot à disposer d’un App Store, de l’architecture PC standard, d’un système d’exploitation Linux, d’un écran tactile, du WiFi.

« Luna est une révision radicale des robots personnels, qui va susciter une vague d’innovations similaires à ce que nous avons déjà vu dans les industries parallèles telles que les PC et les mobiles », a déclaré Fred Nikgohar, Directeur Général de RoboDynamics. « Pour le prix d’un ordinateur portable, nous avons mis à disposition pour la première fois un robot de taille humaine avec un design élégant et très évolutif. Notre objectif est de diminuer le coût et la complexité, facilitant ainsi une adoption généralisée, et une occasion pour la communauté des développeurs pour apporter des idées novatrices pour un écosystème viable financièrement : la robotique ».

www.robodynamics.com

De la reconversion des robots industriels

Reconversion d'un robot.

La société américaine RobotWorx, a trouvé une nouvelle façon de «réduire le coût, réutiliser et recycler», par la réorientation professionnelle, les bras robotisés. Ils deviennent « positionneurs », c’est à dire en charge de présenter les éléments sur une chaîne de montage, au robot qui les assemblera. Cette solution permet à l’entreprise de réutiliser des pièces de vieux modèles de robots industriels et de fournir aux clients ces composants à un prix abordable.

« Les positionneurs recyclés sont ont un coût moitié moindre et ils fournissent des capacités identiques. » déclare son président, Jarrod Bichon.

Alors que les différentes parties des robots récents sont souvent en une seule pièce, celles des plus anciens sont constituées de segments, facilitant leur réutilisation. La base du robot, qui est réutilisée, est nettoyée, testée et équipée d’une table (pour le positionnement), avant d’être intégrée à la chaîne de montage.

www.robots.com


Première ablation de l’utérus réalisée avec un robot

Opération réalisée avec le robot Da Vinci

Une équipe de chirurgiens de Lille a réalisé l’ablation d’un utérus, par voie vaginale, avec robot DaVinci. Ce type de chirurgie était déjà utilisées, mais jamais encore avec un robot. Le robot améliore la sécurité de l’opération, ou parfois, la rend même possible. La patiente a un temps de convalescence divisé par deux (un mois au lieu de deux) et n’aura pas de cicatrice. Les risques de complications diminuent beaucoup égalemet. Piloté à distance par les chirurgiens, le robot a 4 bras articulés autour d’une tour motorisée et est placé à côté de la patiente ou entre ses jambes. Le chirurgien réalise des gestes devant un écran sur lequel figure une image 3D, et le robot les convertit en micromouvements. Hélas, notre cher DaVinci est toujours onéreux : plus d’un million d’euros à l’achat, pour plus de cent mille euros de maintenance annuelle. Ce qui explique qu’on ne le trouve toujours que dans quarante hôpitaux en France.

La NASA abandonne Spirit

Spirit

La NASA a mis fin le 25 mai dernier aux tentatives de contact avec le rover d’exploration martienne, dont la dernière communication remonte au 22 mars 2010. Ces tentatives avaient reprise de plus belle après la fin d’un hiver martien particulièrement intense, pendant lequel le robot n’avait pas la possibilité de recharger ses batteries grâce à ses panneaux solaires. Les températures qu’a connu le courageux rover ont été les plus froides depuis son arrivé, il y a six ans. Beaucoup de composants critiques et de connexions auraient été susceptibles d’être endommagés par le froid.

Les évaluations de ces derniers mois ont montré une très faible probabilité de rétablir le contact et les moyens de communication doivent être réutilisés pour de nouvelles missions, dont le prochain robot martien Curiosity. Spirit s’était posé sur Mars le 3 janvier 2004, pour une mission qui devait durer trois mois. Son jumeau, Opportunity, poursuit son travail.

www.nasa.gov/rovers

Real Steel : Des mains d’acier dans des gants… d’acier

Real Steel

Le 19 octobre prochain, sortira le film Real Steel, de Shawn Levy (La nuit au musée), tiré d’une nouvelle de Richard Matheson, auquel nous devions déjà « Je suis une légende ».

En 2020, les combats de boxe entre humains ayant été interdits, les robots ont pris la relève sur le ring. Charlie Kenton (Hugh Jackman, alias Wolverine dans X-Men), un ancien boxeur, a été contraint de se reconvertir en entraîneur de seconde classe. Il récupère de vieux robots qu’il fait combattre, sans grand espoir de victoire.

A l’issue d’une énième défaite, il accepte l’aide de son jeune fils (Dakota Goyo) pour construire un robot qui est leur dernier espoir de remporter le championnat.

L’affiche colle bien à l’ambiance du film, puisqu’on y voit un robot accroché au ring. Il s’agit là du bon vieux thème du retour du boxeur auquel personne ne croit, en version métallique. Les dessins sont assurés par l’équipe de Dreamworks.

SKYLON, vu et approuvé

Skylon

Le rapport de l’agence britannique de l’espace, pour lequel il a été fait appel à l’expertise de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), a conclu qu’il n’avait rien trouvé qui puisse empêcher le succès du projet SKYLON.

SKYLON est un « avion spatial » sans pilote. Il sera en mesure de transporter des charges en orbite basse (300 km), pour 1/50e du coût des fusées.

Il a la propriété d’utiliser deux types de carburants, selon son altitude, pour son moteur nommé SABRE. Dans l’atmosphère, il combine l’hydrogène liquide avec l’oxygène de l’air. Hors atmosphère, il utilise de l’oxygène liquide.

L’ESA a analysé la technologie de l’avion lui-même et de son moteur SABRE. Le but étant que cette évaluation positive donne confiance dans ces technologies innovantes à la communauté aéronautique internationale.

Voici donc un pas de plus vers cet avion-robot, transporteur du futur.

www.reactionengines.co.uk

Un qui ne manque pas d’air


Un robot conçu par l’université de Canterbury, en Nouvelle-Zélande, parvient à se déplacer sur les murs et au plafond… sans toucher ces surfaces.

Il utilise pour cela le principe de Bernoulli. Selon ce principe, quand un fluide, tel que l’air, se déplace rapidement, sa pression diminue. Le robot est donc muni de deux pinces rondes, percées de minuscules perforations. Cette conception permet de compresser le flux d’air si bien que l’air atteint des vitesses supersoniques de Mach 3. L’air en mouvement rapide crée un vortex à basse pression à l’intérieur des pinces c’est assez fort pour tirer le robot vers la surface à proximité, telles que les murs et les plafonds, sans les toucher!

Ce principe avait déjà été utilisé pour le ramassage d’objets stériles ou fragiles, mais les chercheurs ont du augmenter la force de l’air circulant pour qu’elle puisse tenir le robot.

www.canterbury.ac.nz

Rubik’s cube : record (robot) battu !

Rubik'Team

Ruby, un robot australien de l’université de technologie de Swinburne, vient de battre le record de résolution d’un Rubik’s cube par un robot.

Il peut résoudre le puzzle en un peu plus de 10 secondes, y compris le temps nécessaire pour scanner l’état initial du cube.

Il a été construit par six étudiants en dernière année d’ingénieur.

« Ruby fonctionne en scannant chaque face d’un cube brouillé par une web cam. Il utilise ensuite un algorithme pour développer une solution qui est transmise au robot à haute vitesse grâce à un système en temps réel de contrôle embarqué. Les étudiants ont construit un robot avec un système d’analyse rapide de la vision et capable de mouvements de hautes précisions. », a déclaré le professeur Chris Pèlerin.

Le record précédent pour un robot datait d’octobre 2010, avec une résolution en 18s. Les robots sont encore derrière les humains, avec un record détenu par Zemdegs Feliks et un temps de 6.24 s.

www.swinburne.edu.au

Intel Capital investit dans Aldebaran Robotics


Aldebaran Robotics SA, un des leaders européens de la robotique humanoïde, a annoncé qu’elle a soulevé 13 millions de dollars dans le financement de nouveaux projets. Le tour de table du financement a été mené par Intel Capital, avec une participation supplémentaire des investisseurs actuels d’Aldebaran : CDC Innovation, iSource et Crédit Agricole Private Equity.

Aldebaran Robotics fabrique et vend les robots humanoïdes programmables Nao, avec des solutions proposées pour les services personnels, les soins de santé et l’assistance aux enfants atteints d’autisme et en fournissant une plate-forme flexible pour le développement d’applications. Les nouveaux fonds permettront de développer l’offre de produits dans les secteurs supplémentaires tels que la santé et des soins sociaux. Ils aideront aussi à rationaliser les opérations de production et à augmenter la capacité de recherche et développement.

www.aldebaran-robotics.com


Moi, robot… qui suis-je ?

L’étonnant documentaire Plug & Pray, des réalisateurs allemands Jens Schanze et Judith Malek-Madavi vient de sortir en DVD.

Il s’agit d’une interrogation sur les impacts qu’aura l’arrivée des robots et de tous les types d’intelligence artificielle sur notre société.

Sont-ils une chance ou un danger pour l’humanité ? Le réalisateur recueille l’avis de chercheurs en robotique. Étonnamment peut-être, ceux-ci sont partagés entre l’enthousiasme et la conscience des bouleversements sociaux et moraux à venir.

Quel sens donner à la vie, quand celle, mortelle, des humains côtoiera l’immortalité des robots ? Les deux pourront-elles fusionner pour donner l’immortalité à une nouvelle forme de vie ?

Joseph Weizenbaum, père du programme Eliza donne là son avis éclairé, nous prévenant des monstres potentiels que pourrait générer une utilisation mal intentionnée de ces innovations technologiques.

Un documentaire qui réussi à être à la fois visionnaire et objectif.

L’article dans son intégralité est paru dans Planète Robot n°11 du 1er Septembre 2011.

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