Un robot porteur de flamme ?
James Law, chercheur en informatique à l’université Aberystwyth, a proposé la candidature du robot européen iCub pour être porteur de la flamme olympique.
Il souhaite ainsi célébrer la mémoire d’Alan Turing, mathématicien père de l’informatique actuelle, qui aurait eu 100 ans lors des prochains jeux.
« Un porteur de torche robotique serait un hommage adéquate à Alan Turing, et une inspiration pour les futures générations de scientifiques et ingénieurs » a déclaré le chercheur.
Mais rien n’est gagné pour iCub. D’une part, le règlement prévoit que le porteur doit être de nationalité britannique et âgé d’au moins 13 ans. Ce qui n’est évidemment pas le cas d’iCub, dépourvu de nationalité et pour lequel la notion d’âge n’a pas de signification. D’autre part, en l’état actuel du projet, on imagine mal notre petit robot courir un kilomètre, la torche à bout de bras : il vient d’apprendre à se déplacer à quatre pattes. En 2016 peut-être ?
Du neuf chez Panasonic
Panasonic Corporation a annoncé le développement d’un robot d’aide à la communication nommé « hospi-Rimo » et de nouveaux modèles de son robot lave-cheveux et de son lit robotisé, RoboticBed.
Le robot lave-cheveux prend en charge le processus complet : lavage des cheveux, application du shampoing, rinçage et séchage. Le premier modèle a été dévoilé l’année dernière. Le nouveau modèle s’occupe également de laver les bras et les doigts, plus agréablement.
Hospi-Rimo sert d’intermédiaire pour permettre une communication entre des patients avec une faible mobilité et d’autres personnes, comme si elles étaient face à face. Panasonic a développé « hospi » robot automatique de livraison de médicaments, qui est utilisé dans les hôpitaux, au Japon principalement.
RoboticBed, un lit électrique transformable en un fauteuil roulant électrique et vice versa, est apparu en 2009. Le nouveau modèle intègre des améliorations issues des demandes des soignants et des patients.
Le Département américain des Transports teste les véhicules connectés
Le département américain des Transports (DOT) a annoncé que l’Université du Michigan mènera un essai de sécurité routière, en 2013, à Ann Arbor, dans des véhicules de tous les jours, en environnement réel. Des appareils sans fil seront installés dans 3 000 véhicules en un seul lieu afin d’évaluer l’efficacité de la technologie des véhicule connectés pour prévenir les accidents. Les pilotes seront avertis de l’imminence des dangers afin de prendre des mesures pour éviter les collisions. Le DOT en profite pour collecter des données afin de comprendre comment les différents types d’automobilistes répondent aux messages de sécurité. Une première série de tests en environnement contrôlé ont commencé en août 2011.
Ce programme a été créé pour que l’administration américaine prenne une décision sur l’utilisation de cette technologie. Elle devrait tomber en 2013 pour les véhicules légers et en 2014 pour les lourds.
De futurs cerveaux pour nos robots ?
L’équipe américano-japonaise de l’International Center for Materials Nanoarchitectonics de Takeo Ohno a réussi, à partir d’une « synapse” artificielle à l’échelle nano technologique, à simuler le comportement d’une synapse biologique. Les chercheurs sont parvenus à reproduire l’activité synaptique à l’aide d’une électrode appelée AgS2, à l’échelle nanométrique.
Ils ont réussi à renforcer » sa réponse électrique par la répétition des stimuli.
La répétition d’une impulsion toutes les 2 secondes entraîne une augmentation continue de la conductivité, comme cela est le cas avec les synapses biologiques.
Ceci va permettre de travailler sur un modèle animal du fonctionnement neuronal, et, par ailleurs, ouvre la perspective d’un nouveau modèle de fonctionnement du stockage des informations sur un ordinateur. Ces recherches pourraient permettre la mise au point d’ordinateurs fonctionnant en « logique floue », comme le cerveau humain.
Asimov de nouveau sur les écrans
La 20th Century Fox, qui avait déjà misé sur Isaac Asimov avec « I, Robot », travaille sur une adaptation d’un autre de ses romans, « Les cavernes d’acier » (1954). Le studio a choisi Henry Hobson pour la réalisation et John Scott 3 pour l’adaptation. Quand il n’écrit de scénario, Scott fabrique des systèmes de commande pour la NASA à l’observatoire Chandra, qui prend des photos de rayons X dans l’espace profond.
« Les cavernes d’acier » est un thriller qui se déroule 1000 ans dans le futur, sur une Terre surpeuplée où règne une phobie des robots. Le titre fait référence aux villes géantes qui sont nécessaires du fait de la surpopulation. Les robots sont interdits sur Terre et les humains de l’espace, les Spaciens, vivent dans de grands domaines. Un ambassadeur spacien faisant du lobbying pour que la Terre desserre ses restrictions est retrouvé mort. Un détective et un robot d’apparence humaine doivent résoudre le crime.
Emox : un rêve d’écolier
Awabot, startup française créée par Bruno Bonnell (Robopolis), va lancer un robot pour le marché de l’éducation. Son objectif est qu’il soit, programmable à moins de 700 euros. « Nous fusionnons robotique et jeu vidéo dans une plate-forme appelée Emox. Elle permettra d’apprendre l’électronique, l’informatique et la robotique, de manière simple et ludique », explique Pascal Franck, responsable projets chez Awabot.
La startup a choisi Linux et Urbi, le logiciel de programmation graphique de Gostai. « En programmant le robot avec des graphes, on a plus besoin d’être un codeur C++. Nous allons livrer à l’utilisateur une bibliothèque de fonctions : charger une couleur, avancer, dire bonjour, communiquer. L’utilisateur pourra les prendre une à une ou les imbriquer. Créer des comportements qui se voudront évolutifs, adaptatifs. » Les capacités du robot bénéficieront d’extensions fixées sur sa coque. Emox devrait être commercialisé au deuxième trimestre 2012.
Les Karotz ne sont pas cuits !
Aldebaran Robotics vient d’annoncer le rachat des actifs de Mindscape, placé en redressement judiciaire et qui avait elle même racheté en 2009 les actifs de Violet, société créatrice en 2005 de Karotz, le célèbre lapin wifi longtemps connu sous le nom de « Nabaztag ».
« Nous suivons depuis longtemps les évolutions du petit lapin et avons toujours eu beaucoup de sympathie pour lui. Nous avons choisi de baser l’évolution de nos robots sur la richesse des applications. Nous allons consacrer une bonne partie de notre énergie à les enrichir. La communauté que vous formez sera au cœur de tous ces développements, nous serons toujours heureux d’accueillir vos contributions. Ensemble nous allons poursuivre cette belle aventure. » a indiqué Bruno Maisonnier, père de Nao dans un message intitulé « Karotz, The show must go on ».
Aldebaran devrait pouvoir relancer la carrière de Karotz en lui faisant partager un certain nombre d’applications avec ses produits.
Un robot Lego piloté par IRM !
Les ingénieurs de l’Hôpital pour enfants de Boston ont réussi à programmer le champ magnétique généré par un scanner IRM pour contrôler un instrument robotisé : une aiguille de biopsie. Le dispositif est construit en Lego, il a un bras tournant librement guidé par les fluctuations de la direction du champ magnétique.
«Nous avons démontré que l’IRM, en plus de fournir des images fines des tissus, peut aussi produire une force suffisante pour conduire un dispositif robotique», affirme le directeur du projet Pierre Dupont. « Notre but est de créer des robots magnétisés qui pourront, soit se rendre à travers le corps pour réaliser des soins ciblés, soit résider à l’intérieur du corps comme des prothèses ajustables ».
Il envisage des billes qui pourraient être portées par les liquides du corps pour délivrer des médicaments ou des cellules souches, et des dispositifs implantables qui pourrait être ajusté pour réguler le flux sanguin.
vectorblog.org
Drones : un virus dans le cokpit
Le drone armé est devenu l’arme de l’Amérique et l’outil de surveillance par excellence dans les zones de guerre.
Début octobre, les drones de l’armée américaine ont été victimes d’un virus. Les spécialistes de la sécurité ont passé les deux semaines à lutter contre une infection à distance dans les cockpits des drones. Des sources indiquent que l’infection a été particulièrement difficiles à éliminer, nécessitant l’effacement et la réécriture des disques durs. Selon l’armée, ce malware « est couramment utilisé pour voler log-in et mot de passe des personnes qui jouent à des jeux tels que Mafia Wars en ligne » selon un fonctionnaire de la défense anonyme.
En 2009, la sécurité informatique des drones avait déjà été mise en doute alors que des insurgés irakiens avaient réussi à intercepter les flux vidéo des avions sans pilote grâce à un logiciel coûtant 26 dollars. Les échanges de données avec les drones ne sont toujours pas cryptés.
L’exosquelette français est né !
Conçu par la société Rb3d, l’exosquelette Hercule aide le corps humain à supporter jusqu’à 100 kg.
Il marque un réel tournant dans la maîtrise des technologies : entièrement animé, à chaque articulation, par des moteurs électriques qui entraînent des actionneurs à câbles, cette innovation permet un rendement supérieur à ce qui se fait actuellement. L’autonomie sera de 20 km à 4 km/h.
Le robot n’est pas commandé, il détecte de lui-même les mouvements de l’utilisateur et ne fait que les accompagner. L’équilibre de l’exosquelette est supervisé par une centrale inertielle.
Les finalités de ce prototype étant le port et la manipulation de charges lourdes, il s’adresse donc aussi au secteur civil, tel le monde hospitalier.
Hercule est étudié pour résister à la boue, à l’eau, à la poussière ainsi qu’aux risques d’impacts. « Il est conçu pour être utilisable dans des zones accidentées, sous des climats différents.»
Il est prévu pour être commercialisé en 2014.
Rubik’s Cube : encore un jeu de moins pour les humains !
Il y a quatre mois, j’écrivais à propos des prouesses des robots en matière de Rubik’s Cube « Les robots sont
encore derrière les humains, avec un record détenu par Zemdegs Feliks et un temps de 6.24 s. ».
Quatre petits mois plus tard, les humains sont maintenant derrière les robots avec un record détenu par le robot CubeStormer 2 et un temps de 5,35s.
Entièrement conçu en LEGO Mindstorms NXT, qui permet de bâtir des constructions LEGO très évoluées et programmables par ordinateur, le CubeStormer II fait vaguement penser à un bras de Terminator. CubeStormer 2 parvient à réaliser son exploit « ludique » grâce à un logiciel piloté par un smartphone Galaxy S2 de Samsung.
Découvrez le robot à l’oeuvre en cliquant ci-dessous:
www.gentside.com/insolite/cubestormer-2-resout-un-rubik-s-cube-en-5-secondes-en-video_art29171.html
Au doigt et à l’onde
Deux singes rhésus ont été formés pour contrôler un bras virtuel sur un écran par l’activité électrique générée dans leurs cerveaux. Les animaux ont également été en mesure d’utiliser le bras pour sentir la texture des objets virtuels.
Les chercheurs ont formé des singes à jouer à un jeu vidéo utilisant un joystick pour déplacer un bras virtuel et attraper trois cibles. Chaque cible a été associée à une vibration différente de la manette. Des électrodes ont été implantées dans le cerveau des singes et reliées à l’écran d’ordinateur. Le joystick a été retiré et les signaux du cerveaux ont alors contrôlé le bras. Dans le même temps, les signaux des doigts virtuels ont été transmis directement dans le cerveau. Il n’aura fallu que quatre tentatives à l’un des singes pour comprendre comment faire fonctionner le système.
Le Professeur Nicolelis et ses collègues collaborent déjà avec une équipe à Munich pour développer un exosquelette couvrant l’ensemble du corps.
[…]
L’article dans son intégralité est paru dans Planète Robot n°13 du 1er Janvier 2012.