Mon Roomba n’aspire plus !
iRobot a sorti Create 2, un robot programmable destiné aux étudiants en robotique et aux développeurs. Il est programmable en Python ou en Scratch avec un niveau de complexité adaptable à son utilisateur. Un port USB permet de le connecter à un ordinateur Il est possible de gérer les sons qu’il émet, ses déplacements et ses comportements. S’il a la forme d’un aspirateur-robot, il n’aspire pas. Outre un PC classique, il est aussi possible de le programmer à partir d’un mini-ordinateur Raspberry Pi ou d’un circuit Arduino. Il est possible de le transformer en système de surveillance, en robot DJ ou en plateforme de lightpainting. Ces trois projets sont déjà partagés sur un espace dédié. Le Create 2 est livré avec une base de chargement et son transformateur et des câbles pour le connecter à un ordinateur. iRobot fournit aussi des fichiers pour imprimante 3D pour fabriquer de nouvelles pièces : par exemple, un bac à poussières plus grand. Le Create 2 est pour l’instant disponible aux États-Unis au tarif de 200 $. Informations : www.lesnumeriques.com
Ian, robot karatéka
Ian pèse 150 kilos et mesure 1,9 m. Cette stature impressionnante ne l’empêche pas de se percher sur une pile de blocs de ciment et d’y recréer la célèbre « grue attitude » du film « The Karate Kid. » Ian est un robot Atlas développé par Google. Il est lent mais tout de même capable de réaliser des figures d’arts martiaux. Il compte 28 joints à transmission hydraulique, deux caméras et d’un télémètre laser. Le robot sait déjà conduire ou déplacer des objets très lourds, se déplacer sur des terrains accidentés grâce à ses deux jambes et ses deux bras complètement autonomes. Les chercheurs se sont appuyés sur le film Karaté Kid pour mettre en place les mouvements du robot. L’objectif est qu’il remplace les humains dans les zones dangereuses. Ian reprend les traits d’un ancien prototype de l’entreprise Boston Dynamics, créé en 2013, et qui portait le nom de Petman. Boston Dynamics a été rachetée par Google en décembre 2013.
Apprendre en regardant la télé
En utilisant la programmation par l’apprentissage, les informaticiens élèvent la prochaine génération de robots avec un régime de vidéos en ligne. Les programmes d’apprentissage absorbent rapidement de grandes quantités de données et en tirent des leçons. Le web est un trésor pour ce type de données et les chercheurs en IA vont au-delà des images fixes. Ceux de l’université du Maryland ont créé un logiciel d’apprentissage avec 88 vidéos de cuisine prises sur YouTube. Il a appris à identifier des tâches culinaires simples et les commandes correspondantes pour un bras de robot. En pratique, le programme isole les mains dans la vidéo et leur fait correspondre l’une des six positions de «saisie». Il identifie les objets saisis et les classe. Enfin, il identifie l’action associée à sa commande d’exécution. Pour améliorer la précision, le programme calcule l’action la plus probable en étudiant les mots cités dans la vidéo. La technique pourra rendre l’apprentissage des robots plus rapide et plus facile.
Aiko Chihira, robot troublant
Toshiba a présenté un prototype d’humanoïde hyper réaliste, capable de parler anglais, japonais et en langue des signes. Il doit devenir un robot de service. Ou plutôt elle, car c’est une version féminine. Elle s’appelle Aiko Chihira, elle a une batterie, un sourire chaleureux, de petits clignements d’yeux mais une légère fixité dans le regard. Sa peau est en silicone. Elle est sortie du labo au mois d’octobre et a fait sa première sortie internationale à l’occasion du CES, en janvier, à Las Vegas. Aiko Chihira n’est encore qu’un prototype, mais son constructeur veut la commercialiser d’ici 2020 comme robot de communication et de service à domicile. Toshiba a développé un algorithme pour coordonner les mouvements des 43 actionneurs du robot, placés dans ses articulations, qui expliquent la fluidité de sa cinématique. La prochaine étape sera d’implémenter la synthèse et la reconnaissance vocale, ainsi que d’autres capteurs. Toshiba développe cet humanoïde en collaboration avec l’Université Osaka et les instituts de technologie de Shibaura et de Shonan.
F 015: votre chauffeur personnel
La F 015 Luxury in Motion est un prototype de Mercedes-Benz. Plus d’habitacle, mais une « cabine » avec quatre sièges pivotant à 180° pour que les passagers puissent se faire face tandis que la voiture se conduit elle-même. Quand le conducteur veut reprendre le contrôle, un volant sort du tableau de bord. « Les voitures vont se transformer en mobile-homes dans le meilleur sens du terme», selon le PDG Dieter Zetsche. Les passagers auront accès à six écrans tactiles montés tout autour d’eux. La voiture dispose également de grandes LED et d’un système de projection laser pour « dialoguer » avec les piétons. Les LED changent de couleur en fonction du mode de conduite, manuelle ou autonome. Une application permet à la voiture d’être contrôlée à distance : elle se placera devant la porte par exemple. Le téléphone sert de clé. Le F 015 a un moteur à hydrogène et deux électriques, lui donnant une autonomie de 1100 km. Nous ne verrons pas bientôt la F 015 sur la route mais Mercedes a obtenu la permission pour des tests sur route pour ses prototypes autonomes.
Budgee, le robot qui vous suit
Budgee de 5 Elements Robotics est un « robot assistant convivial » conçu pour les personnes âgées et handicapées. Il vous suit à une vitesse maximale de 4 km/h mais sait vous avertir si vous marchez trop vite. Vous pouvez aussi programmer la couleur de ses yeux. Budgee se plie facilement, pèse seulement 20 kilos, mais peut en porter 25. Le robot fonctionne jusqu’à 10 heures sur une charge et résiste à la pluie. Des capteurs l’empêcheront de tomber dans les escaliers ou d’heurter un obstacle. Budgee vous suivra grâce à un sonar intégré. Les propriétaires accrochent un petit module à leur ceinture et définissent la distance à laquelle le robot doit les suivre. L’entreprise travaille sur une interface joystick, plus adaptée aux utilisateurs en fauteuil roulant. La version de 2015 est la deuxième, en nette amélioration. Le nouveau robot est adapté pour travailler dans un magasin. Le client s’en servirait pour porter ses courses. Une fois celles-ci dans le coffre de la voiture, Budgee retournerait alors au magasin.