Amazon a ses robots de Noël
Amazon a déployé 15000 robots dans ses entrepôts pour distribuer la marchandise aux employés. L’entreprise a beaucoup investi dans la modernisation et l’expansion de son réseau de distribution, en ajoutant de nouvelles technologies, l’ouverture de nouveaux centres d’expédition et avec l’embauche de 80000 saisonniers pour Noël. La société a 109 centres dans le monde, dont 10 dans lesquels sont déployés des robots, en utilisant la technologie acquise avec le rachat de Kiva Systems. Le centre Tracy, grand comme 28 terrains de football, compte 1500 employés et 3000 robots. Ces derniers naviguent en scannant des autocollants collés sur le plancher et en recevant des commandes à partir d’un ordinateur central. Chacune des machines peut glisser sous une pile de palettes de 375 kg et la soulever. Comme les robots se déplacent sous les palettes, l’entrepôt peut contenir plus de marchandises. Le centre Tracy détient environ 20 millions d’articles. Il peut en expédier 700000 par jour. Les robots vont réduire les coûts d’exploitation du centre de 20 %.
Peeper sait vendre du bon café
Nestlé a envoyé au Japon un nouveau type de vendeur de machine Nescafé : le robot Pepper. Dans un magasin de produits électroménagers de Tokyo, Pepper parle avec les clients pour leur conseiller la machine répondant à leurs attentes. « Il s’agit d’une nouvelle approche dans la communication avec les consommateurs. Pepper ne remplace pas les vendeurs humains. Il occupe une nouvelle place en proposant de l’interaction ludique avec les clients », a expliqué à l’AFP un porte-parole de Nestlé. Le premier Pepper sera rejoint par 999 autres dans les mois à venir. Robot créé par la société française Aldebaran et sa maison-mère japonaise, l’opérateur de télécommunications SoftBank, Pepper sait entretenir une conversation avec une personne, si cette dernière ne dévie pas trop du sujet connu par le robot. L’androïd communique aussi à distance avec ses pairs via un réseau d’échange de données. Chacun enrichit sa base de connaissances et améliore ses interactions avec les clients. Il n’est pas prévu que Pepper aille oeuvrer à l’étranger. Source : Le Figaro.
Quand les robots chinois s’éveilleront
Dans trois ans, un robot industriel sur trois sera dans une usine chinoise. Déjà, 70 % des ventes de robots s’effectuent dans cinq pays (Chine, Japon, Etats-Unis, Corée du Sud et Allemagne). Mais, de plus, selon la Fédération internationale de robotique, les ventes de robots industriels en Chine devraient passer de 20 à 35 % du marché dans 3 ans, alors qu’il s’agit déjà du premier marché mondial. Le pays compte 30 usines de robots en construction, en réaction à la flambée des salaires et à la baisse des marges. «Le coût de production de ces machines diminue de 5 % par an, alors que le coût du travail augmente de 10 % par an», selon «Le Quotidien du peuple». Les fabricants chinois rivalisent avec les acteurs étrangers et le potentiel chinois est énorme, le taux de robotisation étant 20 fois inférieur à celui de la Corée du Sud. L’Asie comptera 65 % des ventes de robots en 2017, contre 53 % en 2012. La Thaïlande comptera alors plus de robots industriels que la France. Source : Les Echos.
Foxconn revoit sa copie pour Apple
Le fabricant d’électronique Foxconn avait annoncé ses plans de déploiement de plusieurs milliers de robots Foxbot, mais une information a semé le doute : ces robots ne sont pas assez précis pour Apple, et ils ne participeront pas à la fabrication des iPhones. Les normes d’Apple admettent une tolérance de 0,02 mm dans l’installation des composants. Les Foxbots ont une précision de 0,05 mm. C’est impressionnant, mais les projets de Foxconn devront attendre. On imagine mal Samsung ou Motorola accepter une technologie rejetée par Apple. Peut-être des sociétés chinoises de marques low-cost pourraient être intéressées. La technologie nécessaire pour une telle précision existe mais nécessiterait de revoir la conception des robots actuels : impensable économiquement. Foxconn cherchait des économies rapides et a utilisé des robots automobiles pour concevoir le Foxbot, qui est déjà employé pour des tâches de moindre précision. Foxconn parle d’abandonner le modèle du robot automobile pour le remplacer par un bras humain avec plusieurs doigts.
Une peau à détection de direction
Des scientifiques ont développé une peau électronique extensible détectant la pression et la direction selon laquelle elle s’exerce. Elle pourrait avoir des applications pour des prothèses et en robotique. Les peaux artificielles sont des dispositifs électroniques flexibles, utilisés pour détecter la pression, lire l’activité cérébrale ou surveiller le rythme cardiaque. Pour accroître la sensibilité au toucher, certaines d’entre elles sont composées de microstructures imitant la peau de coléoptères mais aucune à ce jour ne pouvait sentir la direction de la pression. Cette information peut informer nos organes sur la forme et la texture d’un objet et comment le tenir. L’équipe de Hyunhyub Ko a décidé de travailler sur une peau électronique basée sur la structure de la peau humaine pour sentir en trois dimensions. Elle a conçu une peau artificielle fait de dômes minuscules qui s’imbriquent et se déforment, même avec un souffle d’air. Elle sent l’emplacement, l’intensité et la direction des pressions, les flux d’air et les vibrations.
L’article dans son intégralité est paru dans Planète Robots n°32 du 1er Mars 2015.